Moi, cartomancienne

Je m’appelle Natacha.

Je suis balance, ascendant gémeaux,
lune en cancer,
lune noire en taureau et maison 12.

Depuis que je suis petite, je pense à quand je serai vieille. J’arrive. J’arrive.

J’aime les chansons de Georges Brassens
et Jeanne qui a poussé Georges sur scène.
Tous les enfants de la terre, de la mer et du ciel sont à elle.

Une légende raconte une papesse
qui s’est appelée Jeanne.

La papesse au tarot de Marseille, la grande prêtresse au Rider Waite
lit les cartes, étudie, analyse et médite.

Ainsi dans ma vie, la psychologie, la philosophie,
les constructions de l’esprit et les histoires qui nous font.

Je veux être Jeanne et nous voir comme nous sommes
et les forces invisibles qui poussent femmes et hommes.

Mise à jour 2024

Longtemps, les cartes ont été une passion honteuse,
je l’ai développée en secret. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai trouvé un pseudo, mais j’en suis très heureuse, il me sert de boussole. Quand je me perds, je réécoute la chanson de Brassens, je reregarde les photos de l’impasse où vivait le monde de La Jeanne et je me souviens de ce qui m’anime.

Jusqu’à récemment, je me suis désignée comme une tarologue que je suis. Etymologiquement, c’est correct. C’est vrai que je parle le langage des cartes, que je m’en fais l’interprète. Mais cartomancie, ça dit ce que ça dit aussi. Pourtant ici on ne vous respecte plus. C’est un terme conspué pour désigner des femmes qu’on méprise et qui tire les cartes dans l’arrière-cuisine. Alors que tarologue, ça se veut respectable. Comme aujourd’hui, je suis tout à fait réconciliée avec mon activité, je veux défendre mes consoeurs et confrères et mon art. Aussi, je me nomme désormais cartomancienne.

Le mot divinatoire aussi se prononce en se pinçant le nez. Beaucoup de tarologues le réfutent. Ils confondent divinatoire et prédictif. Pourtant l’un n’entraîne pas l’autre. Ce qui fonde les arts divinatoires, c’est le recours au hasard et de considérer ensuite qu’il n’en est pas un « de hasard ». Prédictif c’est autre chose.

Mais même cela, je veux savoir le faire plus et mieux. Je m’en irai apprendre comment lire les prédictions. Le petit Lenormand m’en a donné un aperçu éclatant et le Belline peut en faire tout autant.

Aujourd’hui, je pratique le tarot de Marseille et celui de Rider Waite Smith. Le Yi Jing est un compagnon tout aussi extraordinaire.

Ne nous laissons plus impressionner par les pompeux cornichons. Glou Glou.